La Philosophie au secours de l'angoisse ?
L'angoisse pourrait être vue comme une tornade qui aspirerait dans faire de distinction tout ce qui se trouve dans un périmètre (périmètre qui s'élargirait d'ailleurs au fur et à mesure) : elle se nourrit d'émotions qu'elle pousse à leur paroxysme ; elle transforme les pensées conscientes en quelque chose de beaucoup plus primitif ; elle enferme, cloisonne, isole, déraisonne, éparpille.
La Philosophie pourrait alors devenir un moyen (sinon LE moyen) de contrecarrer l'angoisse. Selon une définition partielle trouvée sur Internet, la Philosophie serait toute connaissance rationnelle quel que soit son objet.. Le rationnel qui permettrait une sortie de crise, tout en restant dans le sujet (car nier le sujet serait dangereux).
Dans l'urgence et dans la panique, il faudrait alors essayer d'enrayer le mécanisme de l'angoisse, de l'affaiblir, en se concentrant sur une pensée qui nous ferait revenir à un début de réflexion.
Ce serait comme sortir de soi, se regarder de l'extérieur comme si l'on était un objet d'étude, et se poser des questions plus globales : remplacer « Pourquoi je panique ? » par « À quoi sert la panique ? », « Pourquoi je culpabilise ? » par « Qu'est-ce que la culpabilité peut apporter ? Est-ce illusoire ou réel ? ».
Sortir du détail, de la cause qui nous maintient dans l'état d'urgence, pour aller vers le global, l'absolu, le détaché.